Face à l’urgence climatique, le droit de l’environnement s’est développé pour encadrer les activités humaines et préserver notre planète. Au cœur de ces enjeux, le bilan carbone est devenu un outil central pour mesurer l’impact des entreprises et des collectivités sur le climat. Cet article vous propose de découvrir les principales réglementations et les grands principes du droit de l’environnement en matière de bilan carbone.
Les bases du droit de l’environnement et la notion de bilan carbone
Le droit de l’environnement est un ensemble complexe de règles juridiques visant à protéger et à préserver l’environnement. Il repose sur plusieurs principes fondamentaux tels que le principe pollueur-payeur, le principe d’économie circulaire ou encore le principe d’intégration. Le développement durable, qui vise à concilier les enjeux économiques, sociaux et environnementaux, constitue également une notion clé dans ce domaine.
Le bilan carbone, quant à lui, est un outil qui permet d’évaluer les émissions de gaz à effet de serre (GES) générées par une organisation (entreprise, collectivité territoriale…) ou un territoire. Il repose sur une méthode standardisée élaborée par l’Agence de la transition écologique (ADEME) et permet d’identifier les sources d’émissions, de les quantifier et de mettre en place des actions pour les réduire.
La réglementation en matière de bilan carbone
En France, le bilan carbone est encadré par plusieurs textes législatifs et réglementaires qui s’imposent aux entreprises et aux collectivités territoriales. Parmi ces textes, on peut citer :
- La loi Grenelle II (2010), qui a introduit l’obligation pour certaines entreprises (soumises à la taxe générale sur les activités polluantes) de réaliser un bilan carbone.
- Le décret n°2011-829 du 11 juillet 2011, qui précise les modalités d’application de cette obligation et la méthode à suivre pour établir un bilan carbone.
- La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) de 2015, qui a instauré des obligations supplémentaires en matière de reporting climatique pour certaines entreprises et institutions financières.
Ces textes ont été complétés par diverses recommandations et guides pratiques élaborés par l’ADEME, qui accompagne les acteurs dans la mise en œuvre de leur bilan carbone.
Les principaux enjeux du bilan carbone pour les entreprises et les collectivités
Réaliser un bilan carbone présente plusieurs avantages pour une organisation :
- Il permet d’identifier les sources d’émissions de GES et de mettre en place des actions pour les réduire. Cela peut contribuer à la performance énergétique et environnementale de l’organisation, avec des bénéfices en termes de coûts et d’image.
- Il constitue un outil d’aide à la décision pour orienter les investissements et les choix stratégiques en matière de lutte contre le changement climatique.
- Il permet de répondre aux obligations légales et réglementaires en matière de reporting environnemental, notamment pour certaines entreprises soumises à la taxe générale sur les activités polluantes.
Le bilan carbone peut également être un élément clé dans le cadre des politiques locales de transition énergétique et écologique. Les collectivités territoriales ont en effet un rôle majeur à jouer dans la lutte contre le changement climatique, notamment par leurs compétences en matière d’aménagement du territoire, de transports ou encore d’énergie.
Conclusion
Le droit de l’environnement, en encadrant le bilan carbone, joue un rôle essentiel dans la lutte contre le changement climatique. En s’appuyant sur des réglementations et des principes clés, il incite les entreprises et les collectivités territoriales à prendre en compte leur impact sur l’environnement et à agir pour réduire leurs émissions de GES. Ainsi, le bilan carbone s’impose comme un outil incontournable pour accompagner la transition écologique et énergétique nécessaire pour préserver notre planète.